Dans cet article, je vais partager un sentiment, peut-être une intuition, sur le lien entre Kundalini/énergie et le profil bipolaire.
Que l’on mette le mot Kundalini ou énergie, il est clair que l’énergie doit circuler en nous. C’est pourquoi les asiatiques travaillent sur la circulation avant de gérer les maladies mentales et physiques avec l’acupuncture et les pratiques Qi Gong, Taïchi ou le yoga pour l’Inde. Il est clair également que ce qui l’empêche de circuler, cette énergie naturelle, c’est notre état physique et notre résistance mentale inconsciente, liée à nos conditionnements et à notre vie en société.
La bipolarité suscite beaucoup de désespoirs et d’impuissance parmi les gens qui sont touchés. J’en ai autour de moi, des personnes diagnostiquées bipolaires, et j’ai eu ma propre tendance bipolaire, non diagnostiquée, ou insuffisamment manifestée pour être diagnostiquée. Le phénomène des ups et downs a toujours lieu, mais il est compris, rapide, intense et finalement positif puisqu’il débouche sur une prise de conscience après quelques souffrances. Néanmoins, la plupart des personnes bipolaires ne semblent pas faire le rapprochement entre ce qu’elles vivent et le combat énergétique qui a lieu en elles. Voilà ce que j’en vois.
Quelques pistes sur le le lien entre l’énergie et la bipolarité
J’ai noté plusieurs choses quand je suis en présence de personnes bipolaires ou avec ma propre expérience.
- Je ressens intensément l’énergie des personnes bipolaires quand je suis à proximité, en particulier dans l’échange. Il y a chez les bipolaires une énergie puissante, intense, qui essaie de passer dans le corps et qui, apparemment, n’y arrive pas. Mais elle est là et je l’appellerai bien Kundalini car elle en a le goût.
- J’ai remarqué que pour certains profil dont je vais parler après, il y avait une forte résistance mentale à l’énergie, lié à un conditionnement, une croyance qu’il faut contrôler. Souvent, ce sont des personnes qui ont beaucoup d’injonctions à s’adapter, à s’intégrer, à être « normales », et qui empêchent consciemment ou inconsciemment les émotions de sortir. Elles sont stables par le contrôle. Mais parfois ça pète.
- J’ai noté qu’il y avait souvent une problématique d’encrassement du corps, au-delà de l’encrassement mental, qui empêche l’énergie de circuler. C’est la problématique inflammatoire. Les symptômes sont d’autant plus forts que l’alimentation n’est pas adapté à « l’exigence » de l’énergie qui cherche une autoroute dans le corps et pas une voie de garage. Puis elle est puissante, plus le corps doit être sain.
- Enfin j’ai noté que l’énergie de conscience chez certaines, l’énergie de l’âme, était souvent puissante, mais étant bloquée et non déployée, comme toute énergie qui ne peut se déployer, elle se retourne contre l’émetteur. Cela donne des états d’être d’anxiété, de dépression assez faramineux.
Deux profils
Voici les deux profils que j’ai observés, et cela m’est personnel :
- Un profil dont l’état stable est un état en contrôle de l’énergie. Ce sont des profils assez mentaux, qui se contrôlent et qui veulent se contrôler. Ils ont un discours souvent qui cautionne le contrôle. Ils s’adressent en priorité à la médecine classique qu’ils subissent sans issues, mais sans aller quérir ailleurs et autrement, ou vraiment quand ils sont poussés à bout. Quand le contrôle flanche, ils font des montées « maniaques », l’énergie les déborde comme un tuyau qu’on a laissé trop longtemps contenu. Ils visitent souvent les hôpitaux psychiatriques. Après, ils reviennent sous médicaments, et s’ils les arrêtent, reprennent le contrôle là où ils l’ont laissé, jusqu’à ce qu’une nouvelle faille dans la carapace (positive ou négative) fasse à nouveau exploser l’énergie et que le tuyau pète.
- Un profil dont l’état stable est l’état où l’énergie circule. Ils sont animés, enthousiastes, initiateurs, partageurs, et stables relativement jusqu’à ce que l’absence de boucle de retour d’énergie les fasse s’effondrer. Ils rentrent alors dans un état de forte anxiété ou de dépression, de désespoir. Ceux là ont l’énergie circulante à l’état normal, ils ne la contrôlent pas ou peu, mais l’exposition à l’extérieur, à l’environnement les confrontent à une absence boucle d’énergie nourrissante, comme un énorme élan qui n’est jamais pleinement nourri en retour. L’énergie n’arrivant pas à se déployer dans une boucle saine qui nourrit en retour l’émetteur, elle se retourne contre lui. C’est la dépression ou a minima une forte anxiété.
Ce sont deux standards. Les deux profils se mélangent, rien n’est bien carré, mais on peut détecter plusieurs voies en fonction des résistances.
Personnellement je fais/faisais partie des 2e. Mon état « positif » était un état de connexion intérieure, de ressentis intenses et de (tentatives de) déploiement, puis selon l’exposition à l’extérieur et les pschitts ou boucles non réciproques vécues, j’étais envahie par l’anxiété, le à quoi bonisme, puis la dépression. Qui chez moi était courte mais intense.
En résumé, la phase up de l’un est « maladive », réactive au contrôle de l’énergie dans les phases « normales ». La phase up de l’autre est son état « normal » mais temporaire jusqu’à ce que la sensation de vide et de non nourrissement mène au désespoir. Une fois cela passé, l’énergie revient et c’est reparti pour un tour.
Le 1er profil a l’enjeu d’accepter de lâcher le contrôle et laisser l’énergie du soi le traverser. Le 2ème profil a l’enjeu de conquérir Je suis et raffermir son socle intérieur, son indépendance face à l’environnement.
Dans tous les cas, aucun eldorado possible sans comprendre le sens de la vie sur terre et éprouver le un avec les autres et avec plus grand, car seul cela peut donner un sens profond au pourquoi de la vie. Sinon un goût d’insuffisance restera toujours…
Démarche thérapeutique selon le profil
Comme pas mal abordé sur ce blog et pour tout le monde : Soutenir l’énergie, c’est engager une démarche d’assainissement du corps, un soutien à la circulation d’énergie, des méthodes de libération des émotions et l’acceptation de la déconstruction de l’égo (qui se fait sans nous demander nos accord, par les expériences). Dès lors qu’on prend conscience de « l’œuvre libératoire » de l’énergie et qu’on décide de la soutenir, les choses se feront. C’est le soutien au processus. A nous de trouver les moyens de soutenir le processus au mieux.
Pour le profil 2, il y a un gros enjeu de reprise de pouvoir pour manifester son monde et ne plus dépendre de l’extérieur pour être nourri en retour. Cela prend son temps, mais cela se fait dans la durée. L’assainissement de la vibration intérieure permet de manifester progressivement et de plus en plus « son monde ». La magie venant, la foi augmente et la boucle est de plus en plus vertueuse. Ce qui n’évite pas les « contractions », mais nous sommes là pour ça.
Pour le profil 1, la reprise de pouvoir peut être aussi un enjeu, mais avant, il y a une résistance supplémentaire à laquelle s’attaquer. L’état « normal » étant un état de contrôle de l’énergie en lien avec une forme de « cautionnement rationnel à la matrice », il lui est souvent difficile de sortir de la boucle institutionnelle ou médicale pour aborder une médecine thérapeutique ou énergétique qui sort des sentiers battus et ne correspond pas à ce qu’il a choisi de croire. Le choix des médicaments par exemple est plus satisfaisant à court terme que le fait d’actionner un espace de lâchage émotionnel, d’autant que cela interviendra sur un terrain de contrôle déjà important, et qu’il y a donc un effet tuyau d’arrosage. L’inconscient le sent et a peur. Il fait diversion assez facilement, pour pleins de bonnes raisons qui semblent très logiques mais ne font que justifier l’évitement.
Parfois ce profil 1 est embarqué dans des démarches énergétiques et spirituelles malgré tout, mais je constate qu’il ne va que sur ce qui lui évite de « lâcher le contrôle » totalement. Il restera sur des pratiques chamaniques, spirituelles ou yogiques qui ne le confronte pas à l’énergie du soi, à la Kundalini par exemple; à l’émotion (comme le font par exemple la respiration holotropique, les plantes enthéogènes ou les soins Kundalini).
Conclusion
Il n’y en a pas forcément. Mais on peut reprendre l’approche qui est véhiculée sur ce blog :
Toute souffrance est le résultat de la rencontre entre l’énergie du soi et un terrain physique/psychique inadapté. On prend pour un problème ce qui est envoyé par le soi, l’âme. On prend pour une solution ce qui est une résistance, une carapace. Il faut inverser la démarche.
On doit donc s’attaquer au corps et à l’alimentation en particulier pour créer l’autoroute dont l’énergie a besoin. Suivre des pratiques de circulation d’énergie pour réactiver les circuits énergétiques. Expérimenter les méthodes de libération émotionnelle. Et travailler la conscience et la déconstruction de l’égo par des pratiques qui permettent « l’aspiration » de l’énergie du bas vers le haut (car c’est par le haut que l’énergie se libère, elle monte).
A un certain niveau de confrontation entre ces deux pôles, il faut noter aussi que les méthodes habituelles de circulation d’énergie (pratiques yogiques, EMDR, EFT etc) seront inopérantes. Il faut du lourd pour contourner la résistance mentale et l’accumulation d’énergie. L’énergie ne montera et ne pourra se libérer que par une boucle de conscience et d’amour que l’on devra trouver par soi-même (thérapeute, groupe, guide, plantes). Ce que Habib Sadeghi appelle le « contenant » (réf : Détox émotionnelle). Et la densité que créé l’alimentation dans le corps devra également être traitée. Mais c’est un autre sujet 🙂