Être hypersensible, ce n’est pas une nature. Tous les humains sont extrêmement sensibles et la preuve en est que tous les enfants le sont ! Alors, de quoi s’agit-il ?
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Un malentendu entre nous… et le monde
L’hypersensibilité nous parle d’un malentendu entre nous et notre monde. Un malentendu qui nous ferait comprendre que nos émotions ne sont pas justes ou bienvenues, que nos ressentis, nos perceptions, allez, soyons fou, nos vérités pourraient être erronés, que notre besoin de sens n’est pas justifié.
La tentative de contrôle
Ce malentendu, ce regard sur nous-même nous met en contrôle de ce qui fait notre essence : nos émotions et notre ressenti. L’hypersensible est celui qui tente de contrôler : son ressenti et ses émotions. Car il les croit non-parfaits. Et il a de très bonnes raisons de les croire imparfaits. C’est que le monde extérieur le lui a fait comprendre. Malheureusement (ou heureusement !) pour lui, sa conscience et ses émotions sont plus forts que son contrôle. Et donc ça lutte là dedans ! Mais à vouloir contrôler l’incontrôlable, on génère un débordement. C’est ce qu’on appelle l’hypersensibilité.
L’hyper disparaît quand on comprend le malentendu. Ce que d’aucuns (dont moi) pourraient appeler « l’arnaque » 🙂 Quand la tentative de contrôle s’arrête, on n’est plus hypersensible. On est sensible. Et on est surtout vivant.
Conscience & ressentis vs le monde extérieur
Tout le monde n’est pas hypersensible. Tout le monde est sensible par nature. Mais selon que le contrôle est plus fort que la conscience et le ressenti, ou pas, on apparaîtra plus ou moins hypersensible. Car dans tous les cas, conscience et ressentis frotteront avec le monde extérieur. Et mettront le doute sur la justesse de l’ensemble. La vérité est que notre monde extérieur n’est pas très adapté à notre humanité et à nos besoins essentiels. La bonne nouvelle, c’est que notre monde change dès que nous décidons de regarder la réalité en face. Nous ne subissons plus notre monde. Nous le modelons.
Regarder la réalité en face…
L’expérience de conscience à laquelle nous sommes invités, dans notre vie, car tout ça nous parle de chemin, c’est donc de mesurer l’ampleur de l’inadaptation de notre monde à ce que nous sommes, au contrôle auquel il nous oblige pour survivre, et comment ce contrôle nous met en pure négation de notre « essentialité » : nos intuitions, nos ressentis, nos émotions, notre besoin de sens, notre besoin de connexion à l’autre, notre besoin de vibration intérieure… Bref, notre âme (ou notre humanité).
… pour construire notre monde
C’est la perspective du regard qui importe. Dès lors que l’ampleur du décalage est mesurée et reconnue, le monde change et devient celui que l’on créé. Dès lors que l’on accepte de regarder la vérité de la matérialité en face, on a prise sur cette matérialité. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux. Et vouloir… ce qu’on veut vraiment, au fond de nous.