La kundalini est l’énergie vitale qui nous anime. Elle s’exprime par l’envie, le désir, l’élan, mais aussi par la guérison.
Son travail de guérison est naturel à l’humain : elle pousse les émotions, les nœuds intérieurs à se libérer. Elle nous redonne de la puissance. Elle nous aide à déconstruire ce qui n’est pas nous.
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Notre vraie nature
Nommée et décrite en Inde, la Kundalini est identifiée dans plusieurs cultures : le Qi en Chine, le chamanisme chez les peuples premiers et Freud l’aborde avec le concept de libido (mais il ne voit que sa dimension sexuelle).
La Kundalini est pourtant une énergie de guérison et de conscience. Elle est au service de notre moi (notre âme) incarné, et son éveil, de plus en plus large parmi nous, transforme les personnes qui la rencontrent.
Sa mission, quand elle se réveille, est de nous aider à nous affranchir des programmes et conditionnements familiaux et sociétaux (ce que Jung appelle l’individuation et Dabrowski la désintégration positive*), de nos blessures, pour devenir ou plutôt redevenir la version authentique de soi. Libre, puissant, autonome, spontané, créateur.
Cette mission, qui peut être une quête personnelle si on le veut, comprend une part de reconnexion à plus grand, de retour donc au sentiment d’unité (et cette notion peut bien sûr ne pas résonner pour tout le monde). Retour car nous l’avons déjà connu bébé ou enfant, mais nous l’avons oublié.
Elle s’éveille souvent chez nous à l’occasion d’un choc (burn-out, maladie, dépression), ou après de longues pratiques méditative et énergétiques (comme en Inde traditionnellement). Pour certains, elle est présente depuis l’enfance (hypersensibles durs / Haut-potentiels).
Elle s’éveille quand la carapace mentale lui laisse assez de place, volontairement ou involontairement. Ce qui arrive de plus en plus car notre civilisation nous pousse à bout et cela crée des failles dans notre carapace mentale.
La Kundalini peut s’éveiller en douceur pour certains, se manifester dans le corps, à l’occasion de respirations ou de pratiques yogiques. Elle circule, on la sent, mais elle ne se saisit pas forcément du « processus de libération ». Elle reste alors agréable mais sans nous pousser.
Pour d’autres, elle s’éveille et se manifeste clairement. Disons qu’elle prend en main le processus de libération. On peut ressentir alors des phénomènes physiques, des mouvements involontaires, de l’énergie dans le corps, des émotions incontrôlables, de grandes libérations, et de grandes contractions aussi.. Et tout cela sans avoir besoin d’un cours de yoga kundalini ou d’une méditation profonde.
Le processus, à travers la Kundalini, dit non. Non à ce qui est vécu, à ce qui est cru de soi, au personnage que l’on s’est construit, aux émotions que l’on refoule, aux situations qui ne nous respectent pas, à l’isolement, à la non-stimulation de nos sens faits pour être nourris.
La Kundalini ne parle que par des sensations d’énergie, seule la sensation énergétique nous parvient donc. Or le corps et l’esprit sont formatés en Occident, ils ont appris à bloquer l’énergie, surtout quand son message ne colle pas avec ce que le mental a décidé. L’énergie est alors ressentie comme une souffrance dont on essaie de s’extraire. Mais la souffrance vient de la résistance.
Sa non-circulation génère le mal-être, entre l’énergie qui pousse dans le ventre, dans le diaphragme, dans la gorge, et le mental, le corps qui résistent par automatisme.
Blocages et résistance
En Occident, nos canaux énergétiques sont enkystés. Nous apprenons tôt à ne pas ressentir n’importe quoi, ne pas être n’importe quoi, ne pas se lâcher dans la spontanéité ou dans le désir. A contrôler l’énergie. Donc à moins de pratiquer régulièrement du Qi Gong, Taichï, yoga Kundalini ou tantra, le corps ne laisse plus l’énergie passer, et c’est de pire en pire à mesure que les années passent.
Dans la tête, il y a la résistance du mental. Quand l’énergie se présente pour dire son fameux « non ou j’ai mal, souvent sous la forme d’une énergie émotionnelle inconfortable (car contrôlée !! ), notre mental résiste. Parce que c’est douloureux, d’un premier abord, et parce qu’il peut vouloir garder le contrôle, ne pas laisser l’énergie lui dire ce qui est et qui ne fait pas partie de son « plan de vie et d’identité ».
La résistance à l’énergie kundalinique donne les symptômes suivant : l’hypersensibilité, l’anxiété ou l’angoisse, l’agitation, la fébrilité, les addictions, l’hyperactivité, et les symptômes de bipolarité.
Diversion et mental
Généralement, nous faisons diversion aux poussées d’énergie et à leur blocage douloureux en tentant de l’éteindre : par la chimie des médicaments (anxiolytique, anti-dépresseurs) ou avec la compulsion qui l’éteint transitoirement (cannabis, sexe, alcool, nourriture). D’autres moyens peuvent permettre cet effet temporaire comme la scarification, mais là aussi le soulagement est temporaire.
Quand nous prenons conscience que la Kundalini nous travaille, il y a deux façons de voir les choses : on peut décider de la soutenir, la faire passer, sans savoir comment d’ailleurs au début, ou décider qu’elle nous embête et vouloir la maitriser, l’éteindre, la filtrer (« en douceur » dira le mental).
Mais, la Kundalini ne peut être contrôlée par le mental. Les deux sont antinomiques. Si le mental est là, elle s’éteint ou elle bloque. Il y a donc une forme d’abandon qui nous est demandé, et de non contrôle, non maîtrise du processus. Ou en tout cas pas une maîtrise qui tente de contrôler l’énergie. Car plus nous voudrons la contrôler, plus elle sera explosive.
Maitrise ou humilité ?
Souvent, la souffrance et les difficultés nous amènent à vouloir la maîtriser. Surtout quand nous ignorons que nous sommes en éveil de Kundalini et qu’un processus de libération est en cours. Notre seul but alors est d’éviter la souffrance. Il peut y avoir un jugement, une peur autour de tous ces ressentis intérieurs, de ces manifestations. Une réelle envie de fuite et d’évitement. Souvent le mental nous dira que ça ne devrait pas avoir lieu, que nous ne devrions pas souffrir, ni ressentir autant d’émotions, ou autant de mal-être.
Mais, sommes-nous bien certains de connaître toutes les pièces du puzzle pour décider que ce qui se passe en nous ne devrait pas avoir lieu ?
Sommes-nous si sûrs que la souffrance vient de l’énergie, ou bien n’est-ce pas la résistance qui crée la souffrance ?
De manière générale, cette énergie fait partie de notre nature, et notre nature existe depuis longtemps. Sommes-nous certains tant sur un plan individuel que civilisationnel que l’énergie doit être contenue, maitrisée et filtrée ?
Car qui la filtre ? Seul le mental a le pouvoir de la filtrer. Est-ce notre vie, remise au pouvoir du mental, nous satisfait pleinement jusque là ? Est-ce que notre civilisation nous satisfait pleinement aujourd’hui et jusque là ?
Nous sommes à cet endroit partagé entre la sensation de savoir, de pouvoir, et la possibilité d’une humilité où nous faisons confiance et nous abandonnons à ce que veut l’énergie. Mais il est dur de s’abandonner quand on a cru toute notre vie devoir diriger pour survivre et vivre…
Le contrôle mène immanquablement à la crise. La crise crée un espace en nous où l’ego, le mental ne prend plus toute la place. Ou il s’efface, temporairement. La faille casse la carapace adaptative et intégrative et nous amène, à travers un processus nettement plus dynamique que ce que l’on a pu connaître avant, à rendre peu à peu les armes. A nous abandonner à ce qui nous échappe, à ce que nous ne comprenons pas, à ce qui nous fait peur. Et qui ne nous veut que du bien.
Alors, au lieu de la fuir comme nous le faisons depuis si longtemps, on commence à envisager de se mettre à son service.
Se mettre au service
Quand nous décidons de soutenir la Kundalini, nous entrons dans un processus de déconstruction (du mental) et de libération (des blessures) intense.
Les expériences deviennent binaires (c’est oui ou c’est non). Les prises de conscience fusent, on comprend mieux ce qui se joue, parfois et souvent dans la souffrance, mais les expériences de vie font sens. Comme le raconte Régine Degrémont dans « Merveilleuse kundalini », le temps semble s’accélérer comme si chaque année valait 10 années de notre vie d’avant.
Rien (ou peu) ne se voit de l’extérieur. C’est une étrange expérience que vivre cette intensité sans que rien ne filtre à l’extérieur. Ou peu. Une rayonnance peut-être mais qui n’est pas perceptible par tous.
A l’intérieur, on peut avoir un mélange de ressentis intenses, des perceptions énergétiques ou émotionnelles fortes, des sensations corporelles étranges, des élans aussi, comme de soudaines évidences. A l’extérieur, on peut commencer à vivre des synchronicités, des rencontres, des coups de chance.
Et puis en arrière plan, le frottement entre le mental et la Kundalini : une bataille entre notre être et la carapace identitaire que nous nous sommes construit. Et que nous nous en rendions compte ou pas, elle a lieu.
Après un temps, un sentiment d’unité peut venir nous chatouiller ponctuellement. Nous pouvons toucher des vérités dont nous étions coupés. L’amour, dans un sens large, commence à pointer sa sensation comme une musique. Nous ressentons une puissance énergétique intérieure, comme un feu dévorant dans le corps qui peut nous faire sentir vivant. Progressivement, une sensation d’alignement s’installe, avec une impression d’affranchissement. Les sensations partent, puis reviennent. Elles s’installent de plus en plus. Mais les contractions demeurent longtemps, elles font partie du processus.
Le processus engagé par la Kundalini est un surprenant voyage qui diffère d’une personne à une autre mais son but est commun à tous : renouer avec notre âme et avec le tout.
** Dabrowski «
Deux approches
Il y a deux façons d’approcher la Kundalini, de ce que j’ai pu expérimenter en tout cas :
- Par la conscience (« la Kundalini du haut »). Passer par le haut, c’est faire appel à la conscience pour assouplir la résistance du mental et autoriser les émotions. En dialoguant avec le mental pour lui fournir du sens, en explorant l’inconscient, en faisant focus sur le ressenti, on permet au mental de se mettre de côté pour laisser l’énergie libérer les émotions. C’est ce que propose la séance Se libérer du mal-être. C’est une approche adaptée aux hypersensibles.
- Par le corps (« la Kundalini du bas »). Passer par le bas, c’est faire appel à la Kundalini du bas, tellurique, celle qui pousse vers le haut. Ici on travaille l’ouverture des canaux énergétiques (nadis) et la stimulation de l’énergie avec plusieurs méthodes (énergétiques, respiratoires, corporelles). Quand le corps se détend, que le mental lâche et que les nadis s’ouvrent, l’énergie monte. Parfois elle se présente sous la forme d’une vague guérisseuse, parfois elle reste subtile. Cela dépend de la sensibilité, de l’état d’esprit, de l’émotion affleurante ce jour là. Elle est en tout cas toujours libératoire. C’est une approche adaptée aux personnes qui ressentent des blocages mais dont le mental ne lâche pas facilement ou qui ont déjà la Kundalini éveillée.
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