Cet été, à travers une retraite de méditation de 10 jours, j’ai découvert que la méditation pouvait faire le taf… mais avec 3 ingrédients qui ne nous étaient pas proposés mais qui étaient là de façon évidente, pour moi.
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Rappel : qu’est ce que le taf ?
Le taf, c’est accueillir la tension intérieure qu’on ressent (émotion, angoisse, fébrilité, inquiétude) avec suffisamment d’ouverture pour qu’elle s’évacue énergétiquement et qu’on accède derrière à la conscience de ce qu’elle nous raconte : ce qu’on ne veut plus, ce qui n’est pas ok, ce dont on a besoin. En bonus, on accède derrière à une sensation d’apaisement et de centrage qui rend notre journée particulièrement agréable. J’en ai déjà parlé donc je ne détaille pas plus.
Evacuer la tension intérieure chaque jour
ous observez sans doute que nous avons de bonnes tensions intérieures qui nous travaillent par cycle. Une phase (contraction) où l’on va sentir anxiété, doute, pessimisme ou inquiétude traîner en soi. On baisse en énergie ou au contraire, on devient fébrile. Puis une autre phase, où ça va mieux, on est optimiste, on y croit et on prend plaisir aux choses.
Dans la phase où ça ne va pas, notre corps, notre inconscient nous envoie quelque chose à traiter. On peut le traiter … comme le faire traîner en y résistant (et ça duuuuure alors….), et ce que l’on fait habituellement, on laisse trainer.
Le cerveau dans ce cas là, et contrairement à ce que l’on pense, ne sert à rien. Aucune pensée, aucune réflexion, aucune stratégie ne résoudra le schmilblick car il n’y a rien à penser tant que l’énergie n’est pas évacuée. La pensée restera juste fébrile, obsessionnelle et stérile. Donc la seule chose à faire, c’est d’éviter la dissertation intérieure et faire en sorte que cette énergie de l’âme (qui dit généralement merde ou j’ai peur) sorte.
Bon oui, bien sûr, une petite séance de coaching fera le taf, en 1h/1h30. Mais on peut aussi y arriver seul, petit à petit.
Y arriver seul, par la méditation
Ce que j’ai observé cet été, c’est que sur un cycle de méditation, quand l’énergie est suffisamment activée, avant par des exercices ou pendant si on est en groupe (énergie des autres), si on colle vraiment au suivi de la sensation intérieure, si on lui laisse vraiment le temps de monter, si on la laisse déborder sans jugement, avec je pourrai même dire compassion, nous accédons à une vraie libération énergétique, et ensuite à une profonde transformation intérieure, précise, mais profonde. Rien d’exceptionnel en apparence, juste une sensation de soulagement et de centrage, et cette conscience claire de soi qui nous vient dans les heures qui suivent : ce que je ne veux plus et ce dont j’ai besoin.
La méditation permet cet effet. J’en doutais car j’étais accrochée à ma pratique par mantra et parce que je n’avais constaté cet effet chez les autres que sur les séances d’accompagnement. Mais il ne s’agit pas d’une méditation d’apaisement. Il s’agit d’une méditation énergétique, réalisée avec compassion., et patience. Donc oui, au bout d’un moment, on nettoie, tout seul, comme un grand, et quand on a besoin…
On peut méditer à côté aussi…
Voilà. Ca peut paraître anecdotique mais c’est pas petit de savoir qu’une méditation (enfin une pratique, peut importe le mot) peut opérer le nettoyage chaque jour, donc que chaque jour ont peut évacuer la tension intérieure et générer cette sensation de centrage qui nous rend si indépendant par rapport aux circonstances et aux énergies extérieures (j’en parlerai dans un autre article).
Dans le sens opposé, je peux vraiment acter aussi qu’on peut méditer des années et des années, sans toucher même du doigt ce processus. Le calme mental oui. Mais la libération énergétique et la transformation intérieure… hmmm. Je ne juge pas. J’observe juste que méditer des jours ne semble pas enlever la tension intérieure si on cherche uniquement le calme. Il y a un mieux après puisque le mental est apaisé. Mais la tension émotionnelle est toujours là, au fond. Je la sens. Et elle reviendra.
Les personnes qui ont participé à cette retraite de méditation avaient beaucoup d’appréhension à retourner dans le vaste monde. Je trouve ça logique. Sans libération énergétique, le calme mental n’est que transitoire, rien n’a changé profondément. On est donc toujours aussi « hypersensible » à l’extérieur puisqu’il n’y a pas eu de changement intérieur.
Bon un p’tit résumé
Ce que j’entrevois de cette méditation de libération :
Energétique : parce que le but est que ça monte en nous. Donc il faut qu’elle soit énergétique, et s’il faut passer par des pratiques préparatoires avant, on y va.
Compassion : sans compassion pour cette émotion qui remonte en nous et qui nous parle de l’enfant qu’on a été et qui n’a pas été compris, écouté, estimé, reconnu, aimé, etc., il n’y aura pas de libération. Le processus de compassion, c’est ne pas être dans l’illusion que notre tension intérieure ne tient qu’au contexte actuel extérieur. C’est comprendre que la tension nous parle d’un profond besoin humain qui n’a pas été respecté depuis longtemps. Et c’est là que va la compassion. Pour cet enfant non respecté. Et elle soigne. Rétro-activement. Sans problème.
Patience : parce que notre corps et notre esprit ne sont pas des automates. Cette tension prendra le temps qu’il faudra pour remonter. Mais ce qui est sûr, c’est que la seule chose qu’on puisse faire, c’est lui laisser un espace d’accueil et de non-jugement et … attendre. Dans la mesure de notre temps.