Dans cet article, je veux parler de la croyance que nous avons que l’action génère le résultat. Et comment nous évitons les moments de vide pour remplir par l’action, alors que celle-ci produira petitement ce que la présence à soi produira grandement…
Je commence par l’expérience d’une cliente sur la méditation, et c’est cette expérience qui a déclenché cet article.
E. prévoit un temps de méditation chaque matin. Elle doit aussi s’occuper de son activité, elle a pas mal d’actions à mettre en place chaque jour. Au moment où il est l’heure de s’asseoir, la pensée la traverse qu’elle ferait mieux de réaliser ses actions. L’équation est évidente, il est plus productif de réaliser ses actions que s’asseoir à rien faire. Soit.
Mais de quel résultat parle t-on (puisqu’on parle d’efficacité) ? Car oui, l’action produit bien un résultat, mécaniquement. Mais est-il satisfaisant, ce résultat ? Et surtout, produit-il de façon pérenne l’état d’être qu’il est censé générer ?
Est-ce que toutes nos actions ont débouché systématiquement sur ce que nous voulions, l’état que nous souhaitions, et de façon pérenne ?
Non. Grave pas.
Alors, est-ce qu’il y a une autre recette ?
Et est-ce que l’action mécanique est l’unique clé ?
L’action mécanique ne produit qu’un résultat à court-terme
Notre croyance, c’est que nous devons agir pour que ça avance dans notre vie.
Notre croyance, c’est que mathématiquement, une série d’actions produit une série de résultats. Plus il y a d’actions, plus il y a de résultats. Même si on pressent que c’est pas aussi mathématique, notre mental nous raconte cette histoire qu’il faut y aller, et il nous donne d’ailleurs aussi cette sensation répétée de ne pas en faire assez. De pas être assez moteur. De ne pas se prendre suffisamment en main. De ne pas multiplier suffisamment les actions.
Mais de fait, notre énergie n’est pas extensible, surtout quand elle est mal utilisée.
Et le gros de l’énergie utilisée ne servira à rien, car ce qui fonctionne à moyen-long terme, c’est pas l’action mécanique (qui en revanche fonctionne très bien à court-terme), c’est la vibration intérieure.
L’action n’est pas une fin
Il y a 3 ans, avec des insomnies systématiques chaque nuit, je suis arrivée à un gros état d’épuisement. Je continuais à travailler et à essayer de développer car j’avais peur de l’effondrement financier. Mais j’étais épuisée. Une coach un jour m’a autorisé à tout arrêter, du jour au lendemain, en me disant que ça irait. Je n’attendais que ça, je crois. J’ai tout arrêté. Et… il ne s’est rien passé. Mon activité a un peu baissé, mais mon niveau de vie aussi avait baissé, bref, il ne s’est rien passé. J’avoue, je n’arrivais pas à le croire. C’était fou… Toute cette énergie, toutes ces actions, depuis tant d’années, pour si peu de différence ? C’était fou.
Pourquoi ?
L’action à court-terme et la vibration à long-terme
Parce que comme l’explique Philippe Guillemant, nos actions produisent des résultats à court-terme, sans aucun doute, mais ce qui produit le plus de résultat, et sur un long terme, c’est la vibration de la pensée. L’alignement intérieur. L’envie. Ou éventuellement la peur. Ca dépend de ce qui est dans notre tête au moment où la pensée intervient. On peut très bien croire qu’on vibre quelque chose et on vibre la peur que ça n’ait pas lieu. Et ça peut durer des années… nous apportant exactement le résultat de notre peur.
On peut aussi vibrer non pas la peur que ça n’ait pas lieu, mais des peurs parallèles, des croyances, qui empêchent la réalisation : je ne suis pas capable, je suis insuffisant, je suis maudit, je n’y arriverai jamais, je ne serai jamais reconnu, etc.
Ses pensées parasites, donc ces énergies parasites, nous n’en sommes pas conscients. Elles ne remontent que dans les moments de fortes émotions, où on peut alors découvrir toutes les croyances qui sont les nôtres (c’est ce que nous faisons sur la détox mentale du compagnonnage et shift intérieur).
Je peux donc communiquer pendant des années sur mon activité en étant dans la fébrilité et en me dispersant, avec la peur « matérialisante » que ça ne marche pas, et garder la sensation que je n’en fais pas assez, que je dois faire plus, et mieux. Ou garder en tête, que je n’ai simplement pas de chance 🙂
Alors que faire des vibrations parasites ? Il est beaucoup de méthode de développement personnel qui invite à contrôler ses pensées, à penser positif, à changer le mode de pensée. Je n’aime pas trop ces méthodes, je trouve qu’elles sont maltraitances et rigides. Pour ma part je préfère entendre d’abord la voix mental, ce qu’elle dit, puis aller dans l’émotion sous-jacente, car toutes ces pensées parasites, toutes ces croyances viennent d’une blessure, d’une énergie émotionnelle précise qui a besoin d’être libérée (Libérer l’émotion).
La méditation, avec de la pratique, le vide, est une façon d’évacuer les pensées parasites en libérant l’énergie émotionnelle. Et quand il n’y a pas d’énergie émotionnelle, et donc pas de pensées parasites, le vide permet de connecter un champ énergétique puissant de vibration qui passe par notre moi profond.
Parfois, quand nous avons des blocages important, la méditation ne suffira pas, le vide ne se crée pas, car cette énergie émotionnelle a besoin d’être libérée autrement, avec une aide.
Moralité
La moralité, c’est que pour développer notre activité ou avancer sur nos projets, nous avons plus intérêt à méditer 1h tous les jours qu’utiliser cette heure quotidienne pour envoyer un post, répondre à deux messages sur Messenger et rédiger une énième fois notre page de prestations.
Parce qu’après la méditation, ce que nous ferons sera simple et aligné. Progressivement. Et surtout simple. Sans méditation ou une pratique méditative ou énergétique, nous serons à nouveau dans cette fébrilité qui nous rend dispersé et non centré.
Je parle de méditation, mais à vrai dire peu importe la méthode.
La question est : avez-vous une méthode pour enlever la peur ? Avez-vous une méthode pour libérer l’émotion ? Avez-vous une méthode pour accéder au vide ?
Sinon, je vous invite à vous poser la question 🙂
Au delà du business, l’arnaque du mental
L’extraordinaire dans tout ça, c’est qu’on est bien obligé de reconnaître que tout cela raconte une autre histoire que celle que nous avions comprise. Nous misons tout sur notre mental, sur notre volonté, sur les actions, alors qu’il n’a tellement pas fait ses preuves dans notre vie, finalement…
Et en même temps, il est tellement dur à lâcher. C’est tellement dur, au début tout au moins, de vraiment croire, pendant qu’on fait silence :
- Qu’il n’y a rien à faire
- Nul part où aller
- Et rien à penser
Et que ça suffit…
Non, sérieusement ? On veut avancer, penser, résoudre notre situation, ne pas se laisser aller, on veut être actif dans la résolution.
Hé… non. La vérité, c’est que c’est vrai : il n’y à rien à faire, nul part où aller et surtout rien à penser.
La pensée est inutile dans la résolution d’un problème ou dans la transformation d’une situation. Je parle de la pensée fébrile, rapide, obsessionnelle, celle qui multiplie les idées, les explications, se perd dans les faits et dans les hypothèses, sans jamais pouvoir se décider ou être sûr, sans jamais que ça change le schmilblick, au bout du compte.
Là où vient la pensée magique
La seule pensée qui nous intéresse est la pensée intuitive.
Pour qui a déjà eu une sensation de flow, quand la réponse à un problème nous vient, quand une explication vient à nous, ça ne passe pas par le cerveau. Enfin ça ne sort pas du cerveau. On a une sensation dans le plexus. Ca vient dans le cerveau ensuite, mais la sensation énergétique (et qu’on la sente ou pas n’a aucune importance) est là, plus bas. Et hyper centrale. Comme une évidence. Le cerveau ne se perd alors pas en conjoncture. C’est simple et évident.
Ces moments de conscience, nous les avons quand nous marchons, en voiture quand on conduit, pendant les insomnies, au cours d’un massage, dans un bain…. Pourquoi ?
Parce que nous rencontrons le vide. Et c’est en ouvrant un espace dans notre corps et dans notre esprit que nous laissons l »inconscient, notre source intérieure, prendre sa place et nous apporter ce dont nous avons besoin. Parce que notre pensée, notre mental, peut si peu….
Il n’y a pas besoin de beaucoup. Il n’y a pas besoin de volume, de quantité. La simplicité fonctionne. Mieux que la complexité ou la quantité.
Voilà.
Osez le vide, et la vie vous le rendra.