Dans cet article, juste un point rapide sur le processus que je m’applique et comment une brique et une autre peuvent être incompatibles dans un même temps. Bref, comment augmenter la fréquence vibratoire empêche la libération émotionnelle, et comment on peut s’absorber dans la quête du 1er en oubliant le 2nd.
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Les 3 briques de la voie que je pratique
Je pratique la libération émotionnelle par la présence à soi. En clair, la vie m’apporte les expériences difficiles qui m’appuient sur le point sensible que j’ai à libérer. Je souffre. Ca castagne. Je m’assois, j’entre en méditation (mais parfois je m’assois juste ou j’écris), et je laisse monter en moi la vague émotionnelle.
Mon corps s’est habitué à force, ça sort en quelques minutes, parfois quelques secondes, la vague arrive. Le pleur est primal, intense et sans forcément en connaître le pourquoi. Comme un enfant. 1h après, tout a disparu et j’ai une bonne sensation intérieure d’énergie et de confiance. Parfois c’est 2 heures après. Parfois les pleurs dureront 3 jours. J’ai atteint le record d’une semaine en décembre, c’était ouf (et bon à la fois).
Je remarque que cet effet des pleurs primaux hyper libérateurs vient assez rapidement quand on entre en démarche avec soi. C’est la bonne nouvelle…
Quand je n’arrive pas à libérer par ma propre présence, je vais chercher la présence à l’extérieur. Je n’ai pas trouvé la présence « achetable » dont j’ai besoin. J’ai besoin de ressentir beaucoup d’attention, de compassion et d’écoute. Je ne l’ai pas trouvée. Peut-être l’ai-je mal cherchée… Puisque je ne l’ai pas trouvée en l’achetant, j’essaye de la trouver autour de moi. Je la trouve plus ou moins. Des fois, souvent, c’est ma nièce (qui a 36 ans) qui me la fournit. Je pleure dans ces bras. Puis soudain, c’est fini. Hop. Montée de conscience et d’énergie les jours suivants. L’année dernière, c’était mon petit ami.
J’aimerais bien créer ces moments de présence en collectif. Au sein du couple aussi. Je trouve que c’est une aventure extraordinaire. Libératrice Et bonne. Et comme à chaque fois qu’il y a lâchage d’émotions, il y a une grande montée d’énergie après. Donc en couple, c’est cool aussi 🙂
Dans ce processus de libération émotionnelle, la fréquence vibratoire est clairement basse. Des émotions négatives affleurent. C’est normal, ça ne peut pas sortir sans fréquence vibratoire basse.
Faire monter la conscience, le centrage
Ma deuxième brique, c’est de faire monter la conscience. Pour cela, essentiellement, j’utilise la méditation et les mantras. Quand ils sont pratiqués régulièrement, on découvre, on commence à voir soudain ses propres voiles, ses propres croyances. Pas ceux du voisin. Les siens. On réalise se qui se joue. Pourquoi on est en relation toxique ici. Pourquoi on n’arrive pas à réussir là. Pourquoi on revit éternellement la même situation là-bas.
Ce n’est pas petit, de faire monter la conscience. Ca donne du sens à notre vie. On comprend tellement de choses soudain. Et on sent une voie. Une logique. Un pourquoi on est là et ce qui doit nous guider. On sent un chemin quoi.
Parfois, on touche à une part de soi extrêmement connectée. Avec cette puissance dont j’ai parlée dans Les Multiples parts.
La vibration
Ma troisième brique, c’est la vibration. La vibration, c’est faire monter la fréquence vibratoire à l’intérieur. C’est une sensation très énergétique, qu’on peut ressentir quand on pratique un mantra, du yoga kundalini, ou avec certains sons binauraux (sur Youtube par ex). Avec un peu de pratique, on finit par sentir la montée vibratoire.
Quand la fréquence vibratoire augmente, notre conscience est au top. Les énergies basses diminuent, il y a de la place pour que ça descende. Et surtout, on peut matérialiser. C’est à dire ressentir profondément son envie, ce à quoi on aspire, s’y abandonner, bercer l’image, l’aimer, et la chose arrive alors dans notre vie. Pas la vision précise, pas le fait nécessaire. Mais ce qui nous permet de vivre cet état d’être. Si la chose est juste. Parfois elle arrive très vite. Parfois de façon détournée. Parfois plus lentement s’il y a autre chose à libérer avant. Mais en ce cas, si on est honnête avec soi, on le sait car on ne peut vibrer directement quelque chose dont ce n’est pas l’heure.
Ainsi, longtemps, je n’ai pu vibrer le fait de bien dormir malgré mes insomnies. Ou d’avoir de l’argent malgré mes galères. J’essayais, mais ça vibrait pas en moi. Je le sentais bien. En revanche d’autres trucs vibraient mieux. Bref, il y a des étapes. Autant s’adapter.
Ce que j’ai découvert
Souvent, on nous présente comme un but le fait d’augmenter la fréquence vibratoire. L’état vibratoire et la conscience. Et oui, c’est vrai. Mais je réalise que quand je fais monter mon état vibratoire, quand je fais descendre en moi la conscience, je ne peux pas libérer une émotion. Je suis obligée de m’arrêter. La laisser sortir. Puis repartir.
Si je m’installe trop dans un état vibratoire (après un mantra ou une longue méditation), je peux sentir de façon combinée la vibration en haut, l’esprit clair, la connexion, et en même temps, sentir parfois que quelque chose est là, larvé en moi, dans mon ventre ou dans mon coeur, et ne peut se débloquer. Ce n’est pas douloureux. La sensation énergétique est douce. Mais c’est là.
Bref, je peux sentir physiquement que si je monte trop en fréquence, je n’ai plus accès à ma misère intérieure.
Or comment la nettoyer si je reste perchée là-haut ?
Cette expérience concrète m’a fait remettre en perspective mes 4 années depuis mon « burn out » insomniaque.
Pendant 2/3 ans, pour compenser ma fatigue chronique et mon épuisement, j’ai pratiqué un mantra intensément. A force, forcément, je suis montée en fréquence vibratoire, avec de grosses montées de conscience, rencontre de la part connectée en moi, accès à des infos dont je ne savais pas où j’étais allée pêcher ça. Mais pas de nettoyage émotionnel. Pour moi, c’était bon. J’étais arrivée. J’étais en haut.
Que nenni. J’ai dû redescendre du train pour faire le travail de nettoyage. Après 2/3 ans, je n’ai plus senti l’appel du mantra qui m’avait fait grimper. Je n’arrivais même plus à en ressentir l’envie. J’ai forcé un peu. Mais je suis pas bonne à forcer. Alors j’ai médité à la place. Puis j’ai commencé à rencontrer de profondes crises émotionnelles, très intenses, très courtes, et très libératrices. Mon année 2021 a été sous ce joug. Impossible de retrouver la part hyper-consciente en moi, connectée (ou si, en séance avec mes clients ou en atelier, mais ça disparaissait dès que la séance s’arrêtait), vraiment détachée et avec le don qui s’était révélé. Ca n’opérait plus vraiment.
J’ai paniqué pas mal. J’étais persuadée que j’avais perdu quelque chose. Que j’avais pas fait bien.
La vérité, c’est que si j’étais restée dans la haute fréquence, j’aurais rien nettoyé.
Et je vois la différence quand on nettoie émotionnellement, sans rester uniquement dans les limbes de la conscience en haut. On est plus naturel, plus détendu, plus spontané, plus en joie. Plus vulnérable aussi. Enfin, ce que je veux dire, c’est qu’on peut être dans une fréquence hyper connectée, très en conscience, très vibratoire, mais être en même temps totalement piloté par les émotions refoulées, les blessures narcissiques, et se raconter en même temps l’histoire qu’on est arrive au bout. Qu’on a tout compris. Qu’on est puissant. Et qu’on n’a plus rien à apprendre. Bref, ça peut nous renvoyer grave à un manque d’humilité. Car la vérité, c’est que c’est pas fini. Nous sommes puissant & fragile à la fois.
En clair, augmenter la fréquence et monter en conscience, c’est chouette. Mais accepte t-on quand même de faire l’expérience de soi et nettoyer ce qui a besoin de se libérer en nous ?
Techniquement, le tube
Si je devais décrire le phénomène, je dirais qu’il y a un flux qui vient d’en haut, une lumière, et qui s’engouffre en nous par le crâne. Quand elle descend, elle refoule l’énergie basse vers le bas. Vous pouvez toujours courir pour pleurer. Vous êtes connecté.
Inversement, quand le flux d’en bas monte, quand l’émotion explose à la surface, cette énergie prend toute la place, aucune chance que vous compreniez quoique ce soit au schmilblick qui vous préoccupe. Il faut que l’énergie sorte pour comprendre ce qui se joue ensuite, c’est à dire que la conscience descende.
C’est donc comme si le corps était un tube qui se remplit par le bas ou par le haut, mais les deux ne peuvent cohabiter. Il y a un temps pour chacun.
Ca vous parle ?
En privilégier un, souvent le 1er, il est plus confortable et plus sexy, c’est bien. Mais on devient hyper dépendant à notre pratique parce qu’on se maintient artificiellement dans des hautes fréquences, pour pas aller faire le travail en bas.
C’est ce que j’ai constaté il y a quelques années avec les personnes qui pratiquaient le mantra avec moi. Elles étaient en conscience, elles matérialisaient, mais on sentait toujours la crispation intérieure. L’énergie était toujours coincée. Et ils étaient toujours pilotés, même s’ils voyaient bien ce qui se jouait et le pourquoi.
Dans la pratique matinale du lundi, j’ai noté aussi que si je les fais trop monter en vibration, énergétiquement, ils ne peuvent plus libérer le nœud émotionnel derrière. Ils se sentent trop bien, la journée va être super. Mais … bon, le nœud n’a pas été libéré. C’est pourquoi je trouve qu’il est si pertinent de chercher d’abord le ressenti avant d’aller monter la fréquence…
Ma conclusion
Il n’y en a pas vraiment. Ne pas se laisser embarquer par l’égo quand on commence à toucher la conscience et sa puissance. Parce que le travail n’est pas fini. Et finalement, il n’est pas si terrible, quand on s’entoure de présence, la sienne, et celle qui est bonne pour nous à l’extérieur…
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