Tu découvres que tu es haut-potentiel, hypersensible, enfin, « activé de la kundalini ».
Tu découvres donc que tu n’es pas l’handicapé que tu croyais. Tu comprends que tu es, au contraire, bien vivant et que tu n’as pas de problèmes, enfin, tu en as, mais ils ne sont donc pas structurels à ta personne.
Ce qui te traverse peut être :
Tu essayes de mettre du sens sur ton vécu. Cette perspective te donne le tournis et te fait ressentir, pendant un temps, une grande tristesse. Tu mesures l’ampleur de l’erreur et un sentiment de gâchis te vient. Tu peux l’accueillir, il ne durera pas mais tu dois le prendre. Ne l’esquive pas (et ça tu sais faire 🙂
Tu penses ensuite que tes difficultés passées vont sans doute s’arrêter. Pas encore. Ce que tu as vécu, tes difficultés, vont se poursuivre encore quelque temps et il te reviendra d’utiliser ces difficultés pour en comprendre les messages, accueillir les émotions correspondantes comme justes, et mieux te découvrir.
Tu peux envisager de persister dans ta posture initiale : t’en prendre à l’injustice de la vie, ne pas voir de sens, souffrir et finalement, ne rien apprendre. C’est une posture qui indique ta volonté de continuer à contrôler. Elle est de bonne guerre et elle finit toujours pas sauter. Mais le plus tôt sera le mieux, tant qu’à faire.
Souvent, tu espères que tu trouveras rapidement l’apaisement. Mais ta quête n’est pas de te passer des souffrances. Elle est d’y trouver un sens. Alors et seulement alors, elles passeront. Une souffrance dont tu comprends le sens n’a rien à voir avec une souffrance sans comprendre, une de celles que tu attribues traditionnellement à la malédiction ou à ton insuffisance (ou à la connerie du monde). Une souffrance dont tu comprends le message pour ton âme est une expérience intense, qui te libère, et pour laquelle, après coup, tu auras gratitude.
Et, quand le sens est trouvée, l’énergie circule, la souffrance est alors courte et passagère. Et elle ne se reproduit pas (ou dégraduellement).
Tant que tu espéreras ne plus rencontrer de difficultés et ne plus être en souffrance, tu rallongeras ton chemin. Si tu acceptes les expériences négatives et que tu prends le temps de les écouter, tu progresseras sur ton chemin.
Pour t’aider, tu peux te rappeler que le processus de travail est toujours à l’inverse du résultat attendu : si tu veux de l’apaisement et de la sérénité, tu iras d’abord à la rencontre de tes blessures, passées ou actuelles. Si tu veux de la joie et de l’amour, tu devras aller dans tes peurs et ta défiance. Nous sommes parfaits. Ce qui n’opère pas naturellement est empêché. C’est l’empêchement que tu dois aller chercher.
Si tu renoues avec des difficultés après un temps d’accalmie, tu te sentiras probablement à nouveau perdu(e) en te disant : « Mais je croyais que j’allais enfin être bien, et en fait rien ne change ! » Tu te sentiras mal de ça. Si tu sens une perte d’espoir, une sensation de découragement, ce sera alors le bon moment pour travailler sur toi en profondeur, aller chercher de l’aide pour libérer à nouveau ton émotion et la conscience de qui tu es.
Tu es indépendant ? Le développement de ton activité te fait rencontrer tout ce qui est en toi, le bon (la joie, l’enthousiasme, la conviction) comme le difficile (la peur, la tristesse). Tu n’as rien d’autre à faire que ressentir les émotions et les accueillir. Ainsi elles disparaissent et tu peux passer à l’étape suivante.
Ne prends pas tes difficultés personnellement, elles sont là pour te faire comprendre des choses sur toi. La question, ce n’est pas tes difficultés, c’est ce que tu en fais. Donc tout est bien. Aies confiance mais soit humble et ne refuse pas l’aide, des humains comme de plus grand.