L. piégé dans son mental
Ecouter la décharge mentale de l’autre, c’est compliqué
Il y a deux parts en nous
- Le mental est alimenté par l’énergie des émotions ou du désir que l’on contrôle depuis l’enfance.
- Son but est de nous éviter de souffrir.
- Il est fébrile et sur-actif.
- Il fait les questions / réponses,
- Il définit notre vie et notre identité,
- Il fonctionne par hypothèse, il n’accède jamais à la vérité pure,
- Il annonce ce qui a été et surtout ce qui sera, sans preuve.
- Il dit ce qui doit être fait, ce qui est nécessaire, sans que ce soit discutable,
- Il passe uniquement par le cerveau, il n’est pas relié au moi profond (au niveau du diaphragme),
- Il rend les pensées très rapides, d’autant plus rapides que l’énergie refoulée est importante.
- Il ne supporte pas le silence et l’immobilité (c’est un bon test)
- Il ne survit qu’avec une respiration haute, quand la respiration descend dans le ventre, il perd du pouvoir, et inversement ( quand il s’installe, la respiration monte en haut).
- Il a besoin de prendre à parti, pour valider ses dires/hypothèses, question de survie.
- L’autre doit valider ce qu’il dit, donc le monde se sépare entre ceux qui valident ces hypothèses, et ceux qui les menacent…
- Il ne veut pas ressentir l’énergie émotionnelle intérieure car elle le met en panique.
- Et en même temps, il ne fonctionne que par cette alimentation énergétique contenue,
- Il véhicule les croyances matricielles de notre civilisation, on pourrait même dire qu’il est un émissaire de la matrice,
- Il opère en 1er plan quand on s’identifie à son discours, ce qui est la première illusion, celle du niveau 1 de Dabrowski (niveau d’intégration primaire, on mène sa vie sans se poser de questions en conformité et en contrôle – plus de détail).
- Il opère en arrière-plan quand on essaye de le refouler (niveau 2/3 – on se rend compte qu’il y a une autre vérité en nous, et ça commence à frotter dans notre vie) mais il nous impacte quand même car hélas, le mental ne se combat pas par le refoulement.
- Il nous rend incapable de libérer l’énergie émotionnelle,
- Il raconte des histoires dévalorisantes sur nous et sur les autres, sur lesquelles on s’appuie pour vivre notre vie,
- Il nous empêche l’espace intérieur qui nous permet d’être présent à l’autre et guidé dans notre vie,
- Il nous empêche d’avoir accès aux sentiments naturels du moi profond que sont la paix et la joie,
- Il empêche de jouir de l’instant présent, ce qui n’est pas petit, car c’est ce qui rend les enfants heureux. Et les adultes qui ont accès à ce graal…
Oui, il nous emmerde un peu pour tout dire.
Comment le détecter ?
- Il fuit l’immobilité et le silence. Si vous n’arrivez pas à vous immobiliser ou à faire silence, c’est qu’il est là.
- Il ne veut pas s’arrêter (le cerveau fonctionne tout le temps).
- Il ne veut pas respirer en profondeur. Si vous essayez de respirer profondément, vous n’y arrivez pas. Et ce n’est pas votre faute. Ça bloque.
- Quand il est chauffé à blanc, il parle beaucoup. En présence de quelqu’un, vous pouvez vous retrouver à parler non stop, avec des difficultés à ne plus parler !
- Il veut être écouté, il a besoin de témoins pour être validé. Vous cherchez donc l’assentiment en face.
- Il génère une grande fébrilité. Elle est corporelle, vous avez besoin de bouger.
- Souvent, il ne permet pas l’écoute profonde de l’autre. Vous avez beaucoup de mal à rester immobile et connecté à ce que l’autre vous dit.
Le mental et le thérapeute
Quand vous êtes fortement énergétique, comme les hauts-potentiels, cette énergie comprimée à l’intérieur alimente encore plus fortement le mental que les autres. Dans la démarche que l’on peut avoir pour soi, voir un thérapeute, être accompagné, guidé, la question n’est plus le thérapeute mais notre posture face à lui et à nous-même.
D’abord notre mental fortement alimenté veut arriver tout de suite au résultat, une baguette magique. Ainsi j’ai noté que pour L., quand son mental était up, il ne me disait plus « allons-y, je m’y mets », mais disait : « t »as intérêt à gazer !! » (j’en rigole en l’écrivant, un peu jaune).
Dans cette posture, il y a une attente vers l’extérieur, mentale, qui typiquement, empêchera l’opération de se faire. Dans cette posture « baguette magique », on attend non pas de soi mais de l’autre. L’effet abandon de soi n’opère pas ou mal. On veut, mais ça résiste… on pourrait même dire que la défiance accompagne systématiquement la baguette magique. Une sorte d’évaluation permanente qui n’est (grave) pas la bonne posture. Mais qui n’est en rien lié à notre volonté. Nous pouvons avoir la meilleure volonté du monde, quand le mental est up… la volonté simple n’y pourra rien.
Parfois, quand ce mental est en surprotection, on peut aussi avoir un double discours, un discours officiel, et une résistance défensive en sous-main avec le thérapeute.
Ça m’est arrivé plusieurs fois, avec des clientes très alimentées énergétiquement, au mental fort et défensif (comme L.). Ça m’a profondément déstabilisée à l’époque. Je le prenais personnellement. Et puis, une part en moi n’a simplement plus voulu se battre. Et probablement que dans ce renoncement au combat, quelque chose de l’ordre de la responsabilité s’est installé pour l’autre, car ça ne m’arrive plus… (sauf avec L. !).
Suivre l’entité invisible ou renoncer à sa force
Si on donne crédit à la part mentale de notre corps de souffrance et que l’on demande au thérapeute d’en être le témoin/receveur, au mieux il nous enverra bouler, au pire, il acceptera de jouer le jeu de notre mental, probablement avec inconfort ou lassitude.
C’est ce que faisaient beaucoup de psychothérapeutes avant : laisser s’exprimer indéfiniment les boucles mentales, en espérant qu’à un moment, la part profonde s’exprimera aussi. Ce qui arrivait, entre les boucles, mais après combien de temps et d’argent dépensé ? Dilué dans combien de flux mental ? C’est déprimant rien que d’y penser…
Puis, après ces années de thérapie, nous pouvons alors nous plaindre d’avoir tout essayé et que rien n’a marché. La boucle sera bouclée. Ce n’est pas de notre faute…
En vrai, c’est quand même notre responsabilité. Personne ne peut dire à notre place si une thérapie ou une méthode marche ou ne marche pas. Nous sommes les seuls à pouvoir l’acte. Et nous sommes nombreux à ne pas acter que telle méthode ne fonctionne pas pour nous. Mais bon, elle semble bonne, fonctionner pour les autres, officielle, certifiée, vendue cher, que sais-je… alors on continue. Et on redonne crédit à la matrice…
Ou alors, nous pourrions avoir l’humilité de reconnaitre que quelque chose nous échappe (sinon notre problème serait réglé depuis longtemps) et que tout ce qui nous traverse, que nous avons toujours cru être « notre », tout ce flux verbal, pourrait être issu d’une « entité invisible » (E. Tolle) qui n’est pas exactement nous. Qui est nous, mais qui n’est pas que nous et surtout pas l’essence de nous. Une part de nous qui fait semblant de tout savoir, mais qui ne sait rien, ni sur nous, ni sur la vie. Lui laisser le champ libre pour raconter ses histoires à un thérapeute n’a aucun sens. Ça paraît logique non ?
Si vous choisissez la deuxième option, c’est que vous choisissez de vous dissocier de cette part mentale associée au corps de souffrance. En renonçant à lui faire confiance, c’est à votre thérapeute que vous accordez votre confiance, dans cet espace sécurisé du stage ou de la séance. Observez combien on se sent exposé, fragile, et en même temps intense, quand on lâche ses protections, son contrôle pour s’en remettre à quelqu’un à qui on va intuitivement faire confiance. Avec lequel on dit : « Oui, vas-y, regarde en moi, dis moi qui je suis. Ton regard me rassure. Il me donne du courage ».
Alors, bien sûr, on sent encore la résistance de la part mentale qui veut garder le pouvoir, être plus forte, savoir avant l’autre, et contrôler. Elle sera là. Mais nous savons. Nous l’observons. Sans en être dupe. Car il n’y a aucun espace de transformation possible si nous nous identifions à son discours. Aucun…
Que faire quand le champ énergétique du mental nous piège
Vous avez repéré les indicateurs (respiration haute, incapacité à s’immobiliser, à faire silence, à respirer profondément, logorrhée verbale, sensation fermée au niveau du diaphragme, fébrilité intérieure, cerveau agité). Vous n’arrivez pas à en sortir.
La première solution est de s’asseoir et de lâcher l’émotion derrière, celle qui active le mental. Ça marche quand on s’est entraîné pendant un temps (voir méditation de connexion intérieure) et quand le champ énergétique n’est pas trop dopé. S’il l’est, la méditation ne suffira pas.
- Solution tout seul : le mantra
Quand on est seul, si notre circuit énergétique de libération, si l’ouverture de cœur n’a pas été activée, il sera très difficile de sortir du champ énergétique. Il vous faudra un outil bien puissant pour vous extraire. Je ne vois pour ma part que la pratique d’un mantra (45 mn/1H), éventuellement précédé d’une respiration ou posture énergétique (yoga K ou respiration WH). Ca marche pour les gens qui ont déjà une pratique, car le circuit énergétique fonctionne, et puis parfois le champ est juste trop fort, et là on passe à la solution numéro 2. - Solution extérieure : la solution la plus simple et la plus efficace est de faire appel à la présence, au champ énergétique d’un thérapeute (séance libération émotionnelle/coaching/chamanique/énergétique). Pourquoi ça marche ? Parce que l’énergétique court-circuite le mental, et que si on ne passe pas par l’énergétique, on passe par la présence et la présence rassure le mentale. Donc dans un cas ou dans l’autre, présence ou pure énergétique, et idéalement les deux, quelque chose opérera qui n’opère pas seul.
Désactiver le champ énergétique quand il atteint des sphères inconnues !!
- Un jeûne ou une purge (ex huile de ricin) permettent de couper l’énergie du corps de souffrance. On le sent clairement à partir du deuxième jour. Le mental s’affaisse… Bon évidemment, ça demande de la motivation donc une certaine forme de désespoir, mais c’est là où nous faisons les choses les plus impactantes que nous n’aurions jamais fait avant…
- Un soin énergétique ou chamanique puissant peut permettre aussi de désactiver le champ énergétique du corps de souffrance pendant un moment, s’il est suffisamment puissant. Je l’expérimente sur la transe (v. Tangente énergétique). Quand le champ énergétique de mon interlocuteur est fébrile et actif, quand une énergie veut sortir de lui mais se trouve bloquée par le mental, mon corps part en transe. L’energie mentale/émotionnelle alors se libère, curieusement quoi qu’il fasse et quoi qu’il veuille. Un sentiment d’apaisement et de détente corporelle vient ensuite. Pour un temps. Donc l’énergétique a ce pouvoir. La question c’est quoi faire de cette désactivation temporaire ?
Bénéfice de la désactivation temporaire
Voilà.