J’ai cette envie depuis quelques mois, sans doute depuis quelques années de façon plus inconsciente, de créer un groupe pour les personnes en quête d’alternative à la matrice, matrice que l’on pourrait dire civilisationnelle… Pour vivre les choses un peu différemment, avec plus de conscience, plus de clarté, plus d’exactitude aussi.
C’est une envie de nourrir nos besoins humains réels, pour s’éloigner de ceux tels que la civilisation nous les a fait supposer. Nos besoins sont finalement assez simples : se sentir accueilli dans ce que l’on est, se sentir un avec les autres, se sentir relié à notre âme, avec la nature dont nous faisons partie, se sentir relié à plus grand que nous, se sentir vivant et vibrant.
C’est simple et beaucoup à la fois… mais nous le vivons déjà plus ou moins chacun de notre côté, individuellement.
Mon envie pour se groupe serait de réunir des personnes qui veulent :
- Se sentir un peu mieux connectées aux autres (sans forcément être potes pour autant),
- Se sentir pédaler dans la même direction, c’est-à-dire en quête d’exactitude, de conscience.
- Se sentir le courage (qui n’exclut pas la peur) de regarder en elles quand ça frotte, sans être dupes de leurs réactions, colères et jugements,
- Vivre différemment le « être ensemble », en sortant de cette matrice où nous faisons si facilement semblant d’aller bien, où nous créon nos propres clans de confiance pour rester en défiance à l’extérieur, où nous nous identifiion aux jugements qu’on emet,
Tout ça pour faire l’expérience de l’humanité « comme une », c’est-à-dire que l’autre, c’est moi.
Expérimenter, ne pas se contenter de décréter
Se sentir un avec les autres, ça ne se décrète pas, il ne suffit pas de le dire. Ca se construit petit à petit, en déconstruisant ce que notre mental a construit brique par brique au gré de notre vie, en étant honnête avec soi-même, ce qui est parfois difficile, en acceptant que l’autre soit un miroir de nos peurs, de nos enjeux, de nos blessures, en acceptant de jouer la sincérité et la vulnérabilité avec les autres, en acceptant de dire ce qui nous traverse, nos peurs, nos agacements, parce que l’on sait que tout est transitoire et que tout ce qui est dit est déjà en cours de dissolution.
Nous sommes un, et notre monde, notre civilisation nous a totalement inhibés de cette sensation d’appartenance. La modernité y a apporté sa touche finale, en enlevant la cordialité et la chaleur qui, même si elles restaient un peu superficielles, permettait de se sentir relié quand même aux autres au quotidien.
Nous avons peur les uns des autres. Nous sommes en défiance. Moi j’ai peur de faire des hugs et je suis incapable de dire à quelqu’un qu’il m’a manqué, ou que je l’aime. Je suis autistée 🙂 Mais je peux sourire à n’importe quelle personne que je ne connais pas, l’appeler par son prénom et rentrer dans ses profondeurs avec elle instantanément. La défiance est en nous et s’installe de façon différente en chacun. Mais elle peut bouger. À mesure que je reconnais l’humanité en l’autre. Et à mesure que l’autre m’accueille dans ma vulnérabilité.
Nous avons tout un monde de confiance à reconnecter, de dissolution de la défiance, non pas parce qu’on le décrète, mais parce qu’on expérimente une direction, une volonté, une intention commune. Ce n’est pas plus que ça.
Parce que nous voulons être là où c’est vivant, où c’est confiant et où c’est vrai.
Quoi faire ?
Après ces belles phrases, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’on a des moments de vérité à partager ensemble, et puis qu’on a aussi des choses qui nous tiennent à cœur qu’on a aussi envie de partager, pas forcément avec tout le monde mais avec ceux pour qui ça résonne. La danse, la percussion, le soin chamanique, les rituels celtiques, le jeu, l’écoute profonde, etc etc. Tant de choses à explorer…
Tant de choses sur lesquelles nous expérimenter. La question n’est pas tant d’être tous au même endroit en même temps, mais de se sentir dans la même démarche, dans la même aspiration. Cela n’enlèvera pas nos différences, cela n’enlèvera pas nos voiles instantanément, mais l’intention est là.
Dans cette volonté Ubuntu, il y a un point qui me tient particulièrement à cœur, c’est de ne jamais laisser personne de côté. Ce point est particulièrement essentiel quand il s’agit d’adolescents ou de jeunes adultes. Ne laisser personne de côté, c’est, quoi qu’il se passe, pouvoir toujours offrir une présence et un accueil inconditionnel à qui en a besoin.
Ce n’est pas une nécessité d’accueil à l’échelle de chaque personne dont je parle. C’est une présence à l’échelle du groupe, par ceux qui en ont la capacité. Ça ne veut pas dire que nous sommes potes avec tout le monde, ça veut dire que nous sommes un, et que la structure du un permet l’accueil inconditionnel de chacun.
Si cette idée de groupe vous parle, si vous ressentez une envie similaire, je vous invite à en discuter avec moi et échanger idées, envies, constats autour d’un café ou d’un thé 🙂
Et puis sinon, nous aurons un moment collectif pour dire ce qu’on a envie de vivre différement, ce qu’on a envie de partager, et peut-être ressentir aussi ce que c’est, qu’être un. Et peut-être démarrer quelque chose…
En lisant et qui parlent énormément je me suis retrouvé.
Le partage et un moyen de ce libéré et d apporter sans ce sentir plus grand plus supérieur.
Pour moi la vie et la nature apporté de la bienveillance.
Merci Gwenn
Bonjour
Je suis intéressée par le groupe et les ateliers. Merci de me préciser le mode de fonctionnement. Armelle